Yurakuchô by Night

Quelque part perdu dans les méandres des tunnels et des allées obscures de Yurakuchô, le calme et la sérénité d’un instant hors du temps, hors du tourbillon de ce quartier animé au sortir des bureaux.

Jamais on ne se douterait, la cohue, à deux pas de là, des gens qui boivent et mangent et boivent encore dans ces izakaya pleines à craquer.
Marcher seul, loin du bruit de ses pairs, mais pas du grondement des trains juste au-dessus de sa tête. Parce que ce dédale de tunnels et de ruelles qui donne l’impression d’être sous terre, comme englouti dans les entrailles d’un gigantesque Moloch du rail, n’est en fait que l’intérieur de la structure du réseau ferré qui traverse la ville.

De ces magasins qui ne paient pas de mine aux enfilades de bars bondés, sans parler de ces devantures aux stores fermés dont on ne saura jamais ce qui se cache derrière ; il y a une atmosphère étrange et si unique à ce lieu où je me retrouvais souvent, appelé par ces lumières tamisées et ces odeurs de viande ou de poulet grillé sur ces petites brochettes en bois à même la fenêtre des bars.

Une invitation à entrer dans un univers magique qui nous emmènera au bout de la nuit.