À propos

「ジャズ」

[ʤjɑːzuː |jyazu] (n) jazz, (P)
Pourquoi « jyazu » ? “Yaz” a été mon surnom, depuis que j’en dû en choisir un pour la première fois alors que je n’étais même pas assez grand pour atteindre le stick arcade des bornes que mon père avait dans son bar, où il fallait un surnom de 3 lettres pour sauvegarder son score à la fin. Et comme « yaz » était contenu dans « jyazu », jazz en japonais, et que c’est un genre musical que j’adore, il m’est apparu comme évident de l’utiliser. Et c’est ainsi que naquit « jyazu », le photographe du bout du monde !

Le photographe Jyazu debout devant son appareil photo Sony sur trépied prenant une photo du Mont Fuji au lever du soleil dans la province de Shizuoka

Un lever aux aurores pour photographier un lever de soleil sur le Mont Fuji, quelque part perdu dans les champs de thé.

L’histoire derrière la caméra

Je me souviens avoir pris mes toutes premières photos au château de Versailles avec un de ces appareils photo jetables Kodak —avec lesquels on ne savait jamais ce qu’on allait obtenir comme résultat. J’avais environ 8 ans à l’époque. Allez savoir, mais j’ai toujours été attiré par la photographie. J’étais un enfant timide, c’était logique — vous pouviez vous cacher derrière votre appareil tout en étant capable de raconter une histoire. Et raconter des histoires était ce que j’aimais le plus. J’étais introverti, vous vous souvenez ? Tout mon temps, je le passais à lire et imaginer à quoi le monde pouvait ressembler ! Placer mon œil dans le viseur, laisser vagabonder mon imagination, appuyer sur le déclencheur pour rendre tout cela réel. C’est comme ça que je suis tombé amoureux de la photographie.

L’appel du zen

Depuis, la photographie m’a toujours passionné et mes appareils photo ne me quittent jamais. Où que j’aille, j’ai quelque chose pour capturer les histoires que je me raconte dans ma tête. Et j’étais tout aussi passionné d’une autre chose : le Japon. Cela a commencé presque aussi jeune, cet enfant introverti passant tout son temps, le nez plongé dans les livres et autres encyclopédies. De Confucius à Lao Tseu, j’ai découvert le bouddhisme et le zen. J’étais fasciné de voir à quel point ces philosophies étaient diamétralement opposées aux nôtres. Et pourtant, elles résonnaient si profondément en moi – le concept de bouddhéité et d’Éveil, le mysticisme des koans, la beauté des temples. C’est ainsi qu’a commencé mon parcours “d’amoureux de la culture japonaise”. J’aimais la poésie, et je suis passé des dodécamètres classiques avec césure à l’hémistiche à l’extrême simplicité des haïkus.

“Le son des gouttes de pluie sur la vigne vierge, mon esprit s’apaise.”

jyazu
Moines bouddhistes montant les marches du temple Kiyomizudera au Japon pour une cérémonie religieuse
Quand l’Univers vous fait être au bon endroit au bon moment, vous avez la chance d’assister à une cérémonie du feu. Un moment inoubliable.

Le Japon : Cliché ou Réalité ?

Je vous laisse imaginer combien d’histoires j’avais envie de raconter, au moment où j’ai enfin pu réaliser le rêve d’une vie : partir au Japon. La première étape a été de rétablir la vérité, démêler le vrai du faux, nos clichés importés de la réalité vécue. C’était en 2005, mon premier voyage dans ces terres lointaines de l’Est –- un voyageur plus qu’inexpérimenté – où je suis juste resté à Tokyo et j’ai documenté littéralement chacun de mes pas. J’avais cette caméra numérique bon marché, et je passais mes journées à marcher, marcher et marcher encore, du lever du soleil au lever du soleil suivant, en absorbant tout ce que je pouvais – et cette soif était insatiable. Je devais donc y retourner. Chaque année de 2005 à 2009. J’étais étudiant en culture et civilisation japonaise à Paris, apprenant la langue et les modes de vie du Japon anciens comme modernes. Et ce n’était pas rien : passer d’emprunter au collège “Apprendre le japonais en 40 leçons” au grand frère de mon meilleur ami (que j’ai encore jusqu’à ce jour) et le bachoter des heures durant, à obtenir une licence en langue, littérature et civilisation du Japon (coucou l’INALCO) et être capable de communiquer dans la langue que vous aimiez quand vous étiez jeune. J’ai ajouté le marketing et la communication (oui je sais…) à mes compétences et j’ai essayé de trouver un emploi au Japon. Imaginez moi à 24 ans, appelant des agences de pub pour obtenir un rendez-vous et n’en obtenant aucun, ou juste me présentant avec mon portfolio A3 sous le bras, pétri de peur, demandant à voir quelqu’un sans rendez-vous, tout cela en japonais formel s’il vous plaît ! Comme vous pouvez l’imaginer, ça n’a pas marché haha. Mais c’était une très belle façon de découvrir la réalité du Japon et du monde du travail.

Jeune salaryman japonais en costume assis sur un banc en face de la baie de Yokohama à Tokyo, perdu dans ses pensées.

A quoi pouvait-il bien penser ?

Cultures : De Tokyo à Okinawa

 Puis j’ai essayé de revenir tous les ans ou tous les deux ans de 2012 à 2015, jusqu’à ce que Paris m’épuise tellement que je décide de tout quitter, et d’aller vivre au Japon, pour de bon cette fois ! Je suis resté un an et demi, principalement en voyage, que ce soit à Tokyo ou ses environs, ou en sac à dos de la capitale à la pointe sud de l’archipel, dans les îles paradisiaques d’Okinawa. Faire le tour des 5 lacs majeurs du mont Fuji et pouvoir assister au coucher du soleil à l’intérieur de son cratère, comme englouti par la montagne sacrée. Profiter du charme du Kansai, des innombrables temples de Kyoto à la nature enchanteresse de la campagne des préfectures de Mie, Wakayama et Nara. Avoir le cœur secoué à Hiroshima, essayer d’imaginer une seule seconde la cruauté de l’humanité et prier pour ne plus jamais le vivre.

Batiments en ruines du mémorial de la paix de Hiroshima au Japon avec le dôme de la bombe atomique encore debout
Hiroshima, un endroit que les mots ne peuvent que peu décrire…

Faire place aux joies et à la culture unique du Kyushu, la street food à gogo dans les yatai de Fukuoka (ces petits bouis-bouis mobiles), le bonheur de s’arrêter dans tant d’onsen dans la préfecture d’Oita, et ce malgré mon tatouage intégral japonais (ça sert de parler la langue) ! Essayer de se frayer un chemin parmi les décombres du tremblement de terre de Kumamoto – ses ponts effondrés, ses maisons disparues. Direction le sud, vers Kagoshima, presque le point le plus méridional de Kyushu, embarquer sur un bateau vers la Ghibli-esque Yakushima (l’inspiration de la princesse Mononoke) et sa nature luxuriante. Et encore plus de bateaux vers les îles d’Okinawa, les plages tropicales, les forêts, un dépaysement total au Japon – car oui, Okinawa fait partie intégrante du Japon et de la culture japonaise.

Végétation luxuriante, mousse verte au soleil dans la forêt de Yakushima au Japon
Yakukisha la verdoyante –son micro-climat, sa végétation luxuriante, ses secrets si bien cachés, au fin fond des forêts.

Un rêve qui devient réalité

Ces aventures sont celles que j’ai choisies de raconter à travers mes photographies, et que j’ai décidées de partager avec le monde. Pouvoir parler japonais, échanger avec les gens là-bas, voir les différences de cultures – que ce soit entre la mienne ou les différentes au sein même du pays – tout cela m’a aidé à mieux comprendre ce qui m’entourait et à raconter des histoires aussi culturellement pertinentes que possible. Je veux que les gens se laissent transporter par ce qu’évoque ces photos et en même temps en apprennent davantage sur cette culture que j’ai mis des années à essayer d’appréhender. Je pense qu’en tant que photographe et passionné de culture japonaise, c’est le moins que je puisse faire pour transmettre cette connaissance et cette passion aux autres. C’est l’aboutissement de nombreuses années de dévouement – une partie de moi que je mets à nu, aux yeux de toutes et tous – et mon seul espoir est que lorsque vous regarderez l’une de mes photographies, vous ressentiez les émotions de tous ces moments et laisserez votre esprit vagabonder et vous raconter votre propre histoire.

Couché de soleil sur la baie de Tokyo vu depuis l'île d'Enoshima
Coucher de soleil sur la baie de Tokyo.

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